
Se tenir là, dans l’écoulement des jours, au fuyant d’un cours d’eau oublié, au seuil des saisons.
Puisque tout doit finir pour reprendre le tempo invariable, la danse lancinante et répétitive, la rythmique obstinée d’un Boléro de Ravel.
Composer avec ce qui nous compose. Fuir ne servirait à rien. Si la vie s’achève, sa symphonie reste inachevée.
Tes souvenirs sont ces trésors amassés dans tes poches d’enfant.
De mains ouvertes en poings fermés, de poings fermés en mains ouvertes…
Dans l’écoulement des jours.
La nuit finira
Par dénouer nos silences
Par en éparpiller les rubans
Continuera sans nous
La procession des jours
Le dur labeur
De l’inachevé
De poings fermés
En mains ouvertes…