Ce soir, je sais que je vais t’écrire. J’ai beaucoup à te dire…

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« Les lettres arrivent toujours à leur destinataire, même quand on ne les envoie pas, ou que leur destinataire n’est plus. »

Christian Bobin

Tant et tant de messages, lettres, mots griffonnés, durant toutes ces années. Quand le destinataire n’est plus, il n’y a qu’une seule adresse, cachée dans un coin de bleu, là où s’écartent les nuages pour rejoindre l’infini. Ces mots finissent en phrases, parfois en missives, mais toujours bien à l’abri dans leur armure de papier. Ils dorment ainsi, couchés, le plus souvent sur des cahiers numérotés par année, puis empilés dans un coin de la chambre.

Au début de cette année, je t’ai prévenu: je viendrai dorénavant moins souvent poser mes mots au creux de ton oreille; de cette oreille, que tu avais absolue. Peu importe, d’ailleurs les morts n’ont pas d’oreilles, cela ne les empêche pas de nous entendre avec leur âme.

Plus de dix ans à…

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Voyage sur le bateau de l’imaginaire…

 

 

Voyage sur le bateau de l’imaginaire…

Étrangement calme ; de ce même calme qui suit ou précède les grandes désolations, après les tempêtes de l’âme.

La sidération ouvre sur une parenthèse, pauvre abri d’un dernier secours.

Retour sur un non-naufrage.

La mer est d’huile à peine troublée par l’avancée du navire.
Un vent doux comme un sourire frise la grande voile aux ailes blanches déployées d’un drapeau battant paix et liberté.

C’est le début du voyage. La lune de miel avant la rencontre avec le réel.
Les couchers de soleil, au doré des merveilles, recouvrent tous les bleus.
Les prémices des amours enfantines. Une grâce que cette envolée intime resserrée sur elle-même, joie de l’indicible.
Révélation d’autant miraculeuse qu’elle reste secrète, cette inattendue.

Que pourrait-il craindre ce beau navire, puisque tout est inventé, imaginé, rêvé ?

Dans le silence d’une page non encore écrite, se pressent les non-dits : manques, pertes et blessures, l’éventail d’une prose au rythme cadencée, d’un poème en cours de versification.

Nous, si petits… et si vaste, vaste, est l’océan.

L’horizon deviendrait si éloigné qu’il se diversifierait, s’il n’était unique. Diplopie du réel ou de notre vision.

Étrangement calme…

« La poésie c’est le chant intérieur. » François-René de Chateaubriand

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Authentique chant de l’âme

Une grâce, un défi

Ce réenchantement

D’un temps désenchanté

Apaisement des peurs

Souffle sur les blessures

Effacement des monstres

Projetés par les ombres

Sur la chambre de l’esprit

Ô combien féminine

Semblable aux bras des mères

La cadence du berceau

Supprime les distances

Entre l’ombre, la lumière.

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Il court, il court le printemps…

 

 

Il court, il court le printemps
Sur les cœurs et sur les champs
Sur le vol d’un passereau
Entamant son boléro
Sur le seuil d’un nouveau monde
D’une pensée vagabonde
Sur le bassin de l’oubli
Où le nymphéa transi
Dans son blanc jupon flottant
Attend son prince charmant
Sur la joie renouvelée
La promesse illimitée
Du tableau l’allégorie
Du printemps la poésie.

 

 

 

 

 

Sur la page du temps

 

La vague de l’éphémère
Répand sa blanche écume
Sur mon âme endormie
Une ombre au loin s’embrume
En recherche de lune
Dans le matin qui fuit
Les mots sans leur mystère
Aux rêves ensevelis
Sont des corps au tombeau
Les heures sans mémoire
Sous la poussée du vent
Rejoignent le néant
Aux ailes rabattues
Le ciel reste couvert
Sans percées de désir
Dans une onde de joie
Une lueur résiste
Aux brumes de l’ennui
Un cri, une musique
Une plume s’invite
Sur la page du temps.

Un cœur aimant #poème

 

 

Ni tourments ni remords pas plus que de regrets
Les cartes sont battues et les dés sont jetés
Cette voix blanche et froide au cœur le plus aimant
Et ce ciel refermé comme un pressentiment.

Mal armé médusé percé par mille fers
Caprices, rêveries, fantasmes et chimères
D’effroi ce cœur brûlant glacé dans ses élans
D’avoir aimé l’Amour ses cieux ses océans.

En lisant  » Pour un tombeau d’Anatole »

Quelques mots, un ressenti. Aucune interprétation qui serait malvenue.

La révélation
L’impossible
Consolation

Maladie

Seul l’enfant
Indemne du savoir
Le cri de la mère
La stupeur du père
De ce qui n’est déjà plus la vie
Sans pourtant être la mort

Survie

Le garder
Le plus longtemps
Tout en sachant
L’inéluctable
Lui donner notre force
Lui ôter de sa mort
Par l’espoir chevillé au corps.

*
Vainqueur
Avant l’heure
En sa chair
Le néant
S’immisce
S’invite
Doucement
Irrémédiablement
Insuffle
Son sépulcre
Non pas
Pour en extraire
La vie
Mais
Pour la pénétrer.