
Il faut avoir en soi un peu de crédulité pour croire au Merveilleux.
Marie n’en manque pas.
Le Merveilleux… Marie le cultive. Comme on prend soin de ces petites fleurs qui n’ont d’autre prétention que de se trouver là, sur notre passage, et qui font que notre pied s’écarte, mais sans crainte ou regret, avec même une certaine légèreté.
La rencontre avec la beauté doit rester un moment de douceur.
On ne piétine pas la beauté, pas plus que le Merveilleux.
Si le temps venait à rétrograder brutalement, Marie ne chercherait aucunement à effacer les traces laissées dans son esprit par ce revirement inattendu.
« Seules les traces font rêver «
Il faut beaucoup de départ pour une seule arrivée.
Le désenchantement ne creusera pas d’ornière impossible à traverser.
Le Merveilleux empruntera ses semelles au vent, glissera dans les sandales ailées des dieux de l’Olympe, enfilera les bottes de sept lieues de l’imagination.
Il ouvrira dans le vaste les voies nouvelles où perce l’horizon.