



Elle nous pénètre sans un mot
Par les yeux et par notre peau
La Normandie on la respire
Histoire de mieux la retenir.
Peintres capteurs de lumière
Écrivains aux jolies manières
Ils en ont fait leur paradis
Côte de Grâce, Côte Fleurie.
Le roi des ciels au bord de l’eau
Eugène Boudin et ses pinceaux
L’impressionniste immortalise
Le frissonnement d’une brise.
Belles villas sur la corniche
Ces élégantes qui s’affichent
Résistent aux embruns et à l’âge
Dans leurs habits de colombages.
Plus loin… vallons, tourbières, forêts…
Coteaux crayeux, landes, marais
Blanches falaises aux pieds dans l’eau
Côte d’Albâtre, Pays de Caux.
Les champs… des tapis de verdure
Vaches ruminent à la pâture
Paille au chapeau de la chaumière
Douillons de pommes et camembert.
Grand-mère le loupiot d’une main
Et le vélo de l’autre main
Souffle d’amour sur la blessure
Vite rentrons à la masure.
Sans les vacances chez grand-mère
Manquerait de l’eau au moulin
De la douceur sur les embruns
Ma Normandie, mon bout de terre
Je te choisis dernier lopin.