L’âme
qui s’apprête
à la sortie
du corps
s’attarde
aux traits
du visage
vient
s’y refléter
🌿Nous finissons toujours par refléter ce que nous sommes vraiment.
Faire de sa vie une prémonition

Quand les moments sont trop extraordinaires pour être vécus, ils s’invitent dans une autre dimension.
Sans autre refuge
que ce petit coin de l’âme
qui n’est pas blessé
Un destin qui se précipite vers son futur. Perturbe le réel.
Une illusion ?
Ou un de ces tours friand à la mémoire qui sur le présent geffe un instant perçu comme déjà vécu ou reconnu.
Un arrêt sur image ; le temps ne s’écoule plus, il fusionne au néant, replié sur lui-même.
Prémonition.
À rêver sa vie l’esprit finit par remplir toutes les cavités de sa ruche d’un miel doré, sirupeux et sucré.
Les plus beaux souvenirs sont ceux que la réalité n’a pas encore déflorés.
Au fil du temps présent haikus

Pour ton jour soit neuf
efface sur ton ardoise
les traces du temps
De l’imaginaire
par la puissance onirique
son jaillissement
Car c’est dans le manque
que le sentiment exprime
toute sa valeur
L’errance pour nid
la mort la seule maîtresse
de l’inépuisable
Le froid de la pierre
le chaud de la vie au loin
le temps percuté
Haïkus

Apprends à danser
ne laisse pas à la vie
le choix de tes pas
Recherche la source
la soif ne peut s’effacer
par une autre soif
Car un même souffle
peut éteindre la bougie
attiser le feu
La plus jolie vague
au flux et reflux des jours
toujours plus de bleu
La dernière marche
celle qui semble si haute
qu’elle touche au ciel
Il en faut du temps pour savoir aimer

Il en faut du temps pour savoir aimer
Sauras-tu jamais cette confidence
De la volupté qui murmure aux sens
Le vacillement la pure présence
La blessure ouverte au cœur du sacré.
Haïkus sur le fil…

L’amour en morceaux
reste là blessure intime
au tremblé de l’Être
Désenchantement
il faut réamorcer
le printemps de l’âme
Ne la cherchez pas
vous ne feriez que vous perdre
sa fugue est mortelle
À la douleur vive
le corps se tend tel un arc
quand l’esprit se terre
Le dernier poème
celui qui était de trop
retour au néant
L’amour ce clair-obscur

Il éclaire le cœur obscurcit l’intellect
L’amour ce clair-obscur enflamme les affects
Et si l’esprit tressaille autant que le cœur bat
Ne seront que meilleurs les amoureux ébats.
Sans autre alternative autre que la passion
Cette brûlure au corps ce creuset à frissons
Sans vision d’avenir sans sève nourricière
La fleur périt au cœur l’amour se désespère.
Anima animus sans être convaincus
Le jeu des projections reste un malentendu.
Haïkus
Accoster sur l’île
cachée de votre regard
noyé d’océan
Ma dernière joie
Contient tout mon à venir
serré en ses bras
Par la non-présence
l’éternité révélée
tombeau et berceau
Plus aucune trace
à vivre avec l’invisible
le réel s’efface
Ne perds pas des yeux
sur la carte de ton ciel
la lointaine étoile

Tout compte fait je crois que j’étais faite pour le bonheur.

Tout compte fait je crois que j’étais faite pour le bonheur.
« Une fois sorti de l’enfance, il faut très longtemps souffrir pour y rentrer, comme tout au bout de la nuit on trouve une autre aurore… «
Georges Bernanos
Si je m’accroche à mon rêve c’est qu’il contient et véhicule plus que sa propre lumière, mais celle de toutes les aurores et crépuscules non vécus.
La peur de vivre ne protège pas de celle de mourir ni de toutes les autres peurs : Il y a celles qui implosent tels de petits cratères sous pression en sous- sol ; celles-là gardent longtemps leurs stigmates, même quand on les croit loin derrière, il reste toujours quelques scories sous écoulement de lave. Puis Il y a celles, les plus nombreuses, qui se disloquent en traversant notre ciel sans toutefois venir toucher le sol, comètes d’un jour.
L’important n’est-il pas de garder cette vie dans la vie jusqu’au bout du bout, omnisciente dans son imperfection.
Et se dire qu’il n’est jamais trop tard pour regarder du côté où le soleil se lève.
Que la vie est entière, féconde, unique et indivisible, du début à la fin. C’est notre regard qui en devançant la chute la provoque, qui morcelant la vie la divise, pour finalement la couper de sa propre réalité, celle d’Être.
Que les peurs ne viennent pas s’ajouter aux regrets, les regrets aux remords, les remords aux rancunes.
Tout compte fait je crois que j’étais faite pour le bonheur.
Les cordes du temps
Les cordes du temps
N’en finiront donc pas
De vibrer l’au-delà
Ce qui n’est pas encore
Ne pourra pas mourir
Et notre Amour tu vois
Passe tous les miroirs.