Vagues rêveries


Coiffé d’un halo de brume, le jour pointait derrière la fenêtre. À l’intérieur c’était encore la nuit. Les lourds rideaux qui encadraient les ouvertures avaient été tirés pour laisser la chambre dans la pénombre.
Le temps ici ne semblait plus avoir d’importance. Les limites entre les mondes se fracturaient jusqu’au délitement. Il fallait remettre une chronologie, raccrocher le temps au monde réel.
Marie rêvassait. Sa pensée se perdait en de vagues rêveries.
Elle se revit petite fille, puis adolescente, jeune femme et maman. Elle ressentit les émotions de l’enfant et de l’adulte, vécut de nouveau les chagrins et les joies dans toute leur intensité. L’instant présent contenait tout son vécu. Elle comprit d’instinct que rien ne se perd, ni de nos pensées ni de nos actes. Que cet ensemble nous constitue autant qu’il nous dépasse et que se trouve tapie là, dans cette mémoire, sans cesse remaniée, renouvelée, jamais inerte, la composante de notre âme.

De cette âme limpide
Aucun mystère
À percer
Les secrets de la vie
Sont gouttes de rosée.

 

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