Il y a eu cette aube
Au pastel indistinct
Concassé de pralin
Au fondant bleu et rose
Puis nimbé d’innocence
L’aumônier du silence
Parcourant bon matin
Les chemins de l’immense
Rentrons vite au cottage
De la mer au rivage
Un lactescent nuage
Dévide sur la grève
Son écheveau de brume
Dans la moiteur du temps.
Bonheurs enfouis, souvenirs vivaces
Si vite gagne l’oubli
Que ramèneras-tu
Sous tes semelles de plomb ?
De ces bonheurs enfouis
Un souvenir vivace
Ou le parfum fugace
Des choses éphémères ?
À vaquer dans le rien
Nous embrassons l’immense
Où commence la fin
Sinon dans le savoir…
Que ramèneras-tu
De cet étonnement
Qui résiste à l’oubli
Dans sa métamorphose ?
Le ciel vu de là-haut
Est une mer sans vagues
Dis ! de combien d’oiseaux
Comptent tes nuits sans lune ?
L’hiver calme les fièvres de l’automne
L’hiver calme les fièvres de l’automne
Au dehors il monte un duvet spumeux
Le givre prend l’emplacement du feu
La bûche siffle et le chat ronronne
J’entends au loin une cloche qui sonne
Les brebis sont égarées quand les hommes
N’ont plus de phares pour guider leurs yeux.
Le monde aussi cille du regard
La Ronde des jours
À peine né
Qu’il te faut entrer
Dans la ronde des jours
Déployer l’éventail du temps.
Les jours anciens se pressent
À caresser ta peau imberbe
De souvenirs.
Tu les entends ces oubliés
Qui aimeraient franchir
Les portes de l’obscur
En s’accrochant à ta lumière ?
Leur haleine chargée
De convoitise
Déplace jusqu’à toi
Un air immatériel.
La belle antienne
Au flux et reflux
Des heures qui s’égrènent
Te fera danser toi aussi
Et tu oublieras d’où tu viens
Quand l’éternité coule déjà
Dans tes veines
L’éphémère étreint tes remords
À coup d’aubes toujours renouvelées.
Mais n’oublie pas
Que ton âme et ton œuvre
Ne seront dissociées
Et qu’elles seront entourées
De même aura
Laisse tes vanités
À la porte du mystère.
À peine né
Qu’il te faut entrer
Dans la ronde des jours
Déployer l’éventail du temps.
À deux jours de Noël
Une bonne odeur de pain d’épices court dans la maison
Entre deux écrits, je pianote
Mon corps est tranquille
Mon cœur reçoit cette plénitude comme un cadeau
Je partage avec vous ce moment
Au dehors le vent souffle fort
Je suis en vie
J’ai de la chance
Et je pense à toutes les personnes démunies, dans la peine, malades.
Que Noël vous soit douceur et joie.
Dans les yeux des enfants
Les enfants sont des anges, ils portent sous leurs ailes
Les cadeaux, ces présents arrivés droit du ciel
Dans leurs yeux qui s’étonnent à surprendre le monde
Toutes les découvertes en naissance se fondent
Les merveilles aux aurores sont d’autant plus jolies
Qu’elles portent en leur sein l’origine de la vie.
La mélodie du vent
Ce jour, j’ai entendu la mélodie du vent
Je le croyais auteur il n’était qu’instrument
Mélodie déposée au creux de mon oreille
Arrivait c’est certain du pays des Merveilles.
J’étais à me laisser porter par le courant
Du flot de mon chagrin devant ta sépulture
Mon âme mise à nue, sans fard et sans armure
Scrutait le marbre lisse et le poids du néant.
La froidure du temps paralysait mon corps
À lever le regard, je devais faire effort
C’est alors que le son me parvint aux oreilles
La symphonie du vent me parlait ton éveil.
Je le croyais auteur il n’était qu’instrument
Impossible à saisir, sortait-il du levant ?
C’est un souffle de vie guidé par une main
Que ce souffle divin sur ta tombe au matin.
Retour sur une pandémie. Acte 3 en vue…
Les vagues se succèdent. Nous sommes tous concernés. Il y va de la responsabilité de chacun.
La liberté des uns… vous connaissez la suite.
Incompréhension et dichotomie entre générations.
Le temps de la fracture
Devance la facture…
Même si cela ne va pas plaire à tous.
Mon incompréhension face à certains comportements. Sans mettre tous les « jeunes » dans un même panier. Quand pour certains d’ailleurs c’est un couffin qu’il faudrait.
Ma réaction épidermique à ces « fêtes sauvages »
Et si l’urgence vous tenaille
De tirer à la courte paille
Notre destin
Autant permettre au hasard
À cet impertinent vieillard
Ronger son frein
Voyez cette impatience à vivre
D’une jeunesse à la dérive
Sans lendemains
À ces enfants que l’on sermonne
À qui il faut en faire des tonnes
Tenir la main
Quand dans un leurre de liberté
C’est eux qui donnent la fessée
À leurs aînés.
L’essence où s’inscrit la beauté
Il est une lumière impossible à saisir
Les hommes de tout temps ont tenté l’esquisser
Œuvrant pour en percer de l’éclat le sourire
Quand seule la nature a pour don la beauté
Si sans rien de la flamme où la beauté transpire
À l’homme la pensée seule ne peut suffire
Il faut mettre de l’âme et du cœur à l’ouvrage
Transformer en éther le moindre paysage
En grâce permuter la fresque du désir
Laisser la volonté dans l’œuvre s’évanouir
Ne garder que l’essence où s’inscrit la beauté.