Dès le premier instant, mon âme fut troublée
Pourquoi suis-je venue, pourquoi suis-je restée…
Avez-vous seulement perçu cet abandon
De l’âme qui se sait rentrée à la maison ?
Aucun frémissement autre que la joie douce
D’un courant lumineux qui remonte à sa source
Corps et âme embrassés de même plénitude
Goûtent ensemble au plaisir de la béatitude.
Le cœur en arythmie après la courte pause
Dépose sur les joues le carmin de la rose
Et les yeux à eux seuls démentent tous les dires
Que la bouche aimerait fébrilement nourrir.
Personne alentour n’aura rien soupçonné
Et vous-même, Monsieur, n’en avez rien montré
Avez-vous seulement perçu cet abandon
De l’âme qui se sait rentrée à la maison.