C’était au mois de juin

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C’était au mois de juin, au début de l’été
D’un délicieux parfum, le vent était chargé
Quelques fleurs au jardin se disputaient la place
Tendre rivalité de couleurs et de grâce.

À ces notes florales sentant bon l’air du temps
L’échappée sidérale d’un destin envoûtant
Une douceur planait… mystérieuse Aura
De ces choses du ciel qu’on ne s’explique pas.

Un joli papillon s’est posé sur la main
De l’homme reconnu pour être un écrivain
Une lumière ocrée épuisait ses rayons
– Il est temps se dit-il de rentrer au salon !

Tout en tourbillonnant la petite âme ailée
Sur les cheveux de l’homme a posé un baiser
Avant de repartir au pays où là-bas
Les fleurs ont un parfum qui ne s’étiole pas.

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Ma souterraine, ma solitaire, mon âme

 

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Ma vagabonde
Ma souterraine
Ma solitaire

Fugueuse tu es
Si mon corps cherche à te retenir
C’est pour la bonne cause

Tu répliques

Que mon corps ne t’est rien
D’aucune utilité
Qu’il n’est ni ton père ni ta mère
Encore moins ton enfant

Tes fugues

Je les perçois pourtant
Et mes nuits sont alors agitées

À grands cris

Je te conjure
De rester

Ma vagabonde
Ma souterraine
Ma solitaire

Tu répliques

Que je ne suis ni ton double ni ton ombre
Je m’incline
Mes bras voudraient te donner leur chaleur
Te bercer

Tu me dis

Que ce n’est pas encore l’heure
Qu’un jour
Tu partiras pour ne plus revenir
Que je dois avoir confiance
Que tu ne partiras pas
Sans prendre avec toi
Un peu de mon bagage

Ma vagabonde
Ma souterraine
Ma solitaire
Mon âme.

Et si vous allez quêter la joie, faites d’abord provision de joie. Remerciez avant d’avoir reçu. » Alain. » Propos sur le bonheur »

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« Et si vous allez quêter la joie, faites d’abord provision de joie. Remerciez avant d’avoir  reçu.  »

Alain.  » Propos sur le bonheur »

Je ne demande rien pas la moindre faveur
Il me suffit qu’il soit pour contenter mon coeur
Et s’il se reconnaît dans cette foule immense
J’entrerais à bas bruit telle une confidence
Un peu dans son esprit et dans son existence.

En été

En été chaude saison…
Des senteurs hors la maison
Fleurs exhalant leur parfum
Je cherche l’ombre au jardin.

Le repos après labeur
Des enfants qui rient, qui pleurent
Des journées simples et pleines
S’endormir. Calme, sereine.

Puis rentrer dans la fraîcheur
Découvrir d’autres odeurs
Papilles se ravigotent
Quel est ce plat qui mijote?

C’est la vie que j’apprécie
Quand tout est bien accompli
Mais pourquoi je ne sens rien?
Et que tout me semble vain.

Dans ce film pas du tout drôle
Suis doublure de mon rôle
Toi, tenant la caméra
Nous voilà au cinéma.

Quand le film sera fini
Tu reviendras à la vie
La vie est un scénario
Avec son baisser d’rideau.

Le temps rend perméable notre glaise

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Le temps finit par tout remanier. Ce que nous pensions stable n’échappe pas à ce remodelage constant. La lenteur du processus pourrait nous faire croire que nous en sommes les décideurs, car nous espérons maîtriser quelque peu ce que nous pressentions comme étant le meilleur, par une investigation voulue et dirigée.

Ainsi le temps transforme, rend perméable notre glaise. Le parapluie protège de la pluie, il ne l’empêche pas de tomber. Nous ne pouvons agir sur la cause, juste tenter de ne pas être trop mouillés.

La vie est inconstante et nous de même malgré tous nos efforts.

Le temps monte des murs que nous ne finissons de devoir escalader. Les autres sont toujours de l’autre côté. Le soutien alors est moins important que le fait de ne pas se perdre de vue.

Ce qui est donné, ne l’est pas une fois pour toutes. Il faut sans cesse réajuster, composer, et surtout se souvenir du meilleur reçu en cadeau. Ce qui compte c’est que l’amour ne laisse rien à la souffrance. Pas un kopeck . Pas une once de notre liberté.

Dans l’ultime clarté

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Déjà évanescente est l’ultime clarté
D’un crépuscule épris d’un tableau de Turner
Puis vient l’heure où le ciel répand son voile bleu
Dévide l’écheveau du temps au camaïeu.

On peut y percevoir flottant dans la lumière
Sur la fleur, sur l’oiseau, sur le navire échoué
L’esprit des revenus des affres de l’enfer
Et leurs ombres portées que rejette la mer.

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Derniers éclats du jour

 

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C’est l’heure où le soleil tire sa révérence

Derniers éclats du jour dans la chaleur qui danse

Avant que l’océan dans l’azur ne se fonde

Ne capture en ses bras la lumière du monde

 
Le ciel devant la terre à cet instant s’incline

L’astre d’or et de feu dans son plus bel atour

Embrase de désir tous les yeux alentour

L’offrande de l’amant avant son désamour

 
Jamais loin du doré l’heure bleue se dessine

Puis de rose l’estran à présent se praline

Les mystères du soir mettent au repos le corps

Que déjà en éveil l’âme se pare d’or

 

N’attends pas que la nuit vienne tout recouvrir

Les ombres au crépuscule emportent loin les rires

Ton songe te devance il te faut le saisir

Les poètes finissent eux aussi par mourir.