Un  » Je vous aime » à ma façon

 

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Un poème pour remercier
Les guides de m’avoir donné
Quand mes jours étaient tout de noir
Une lueur, un peu d’espoir.

Pour évoquer cette requête
Ma plume doit se mettre en quête
De paraboles  de métaphores
De symboles qui parlent fort.

Sur une portée à musique
Pour un bel ensemble graphique
Grappiller un peu de hauteur
Par des lettres en forme de cœur.

Ce n’est certes pas mon cerveau
Qui pourra trouver seul ces mots
Il me faut l’émotion intense
Aux lettres des jambes qui dansent…

Qui se déploient à l’infini
Relient l’obscur avec la vie
Pour cet échange un peu étrange
Il me fallait au moins un ange.

Il porte le nom de gardien
Cet ange qui nous veut du bien
S’il n’est pas Dieu il n’est pas homme
Peut-être un peu des deux en somme.

Je me mets sous sa protection
Pour que ma voix dans un murmure
Du son en traversant le mur
Dise merci à l’unisson
Un « je vous aime » à ma façon.

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Dixième jour de confinement

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À l’intérieur le calme, à l’extérieur le chaos. Sauf que les rues désertes n’en disent rien de ce remue-ménage ; images et commentaires arrivent en boucle, mais par le téléviseur.

Le tranquillité de la rue laisse au chant des oiseaux la primeur du printemps. Se doute t-il que quelque chose d’anormal se passe, le rouge-gorge venu en visite tout proche de ma fenêtre ?

Au dixième jour, la pression monte de partout. Sur les plateaux télé chacun y va de sa petite analyse : journalistes et chroniqueurs commentent sur un virus qui a toujours une avance sur eux. Les politiques s’en remettent aux scientifiques, les scientifiques aux politiques. Le virus gagne du terrain. Face aux malades, les médecins savent, ils ont déjà tout compris, mais sont là pour soigner, même démunis ils ne lâchent rien, tombant parfois eux-mêmes malades. Non, ce Covid-19 n’est pas une grippette.

L’invisibilité de ce virus rend encore plus visible le caractère de chacun. C’est en temps de crise, en temps de guerre, que l’être humain se révèle dans le meilleur comme dans le pire, que l’âme humaine se décline en grandeur ou petitesse.

Au dixième jour, je dois dire en toute franchise que ce confinement ne me pèse pas, hormis le fait de ne pouvoir voir mes proches ; je suis habituée à la solitude et je pratique le confinement souvent par choix.

Si la vie au quotidien s’en trouve bousculée, les magasins, le cinéma, les sorties, ne me privent pas tant que cela ne dure pas trop longtemps. Ce qui me manque c’est de ne pouvoir me rendre au cimetière comme à mon habitude. Je n’ai jamais, depuis un peu plus de treize ans, laissé au temps le pouvoir de nous séparer.

Revoir la mer ! Oh oui, cela sera bon. Je la prendrais en photo sur toutes les coutures, et je chercherais ce coquillage qui permet de l’entendre, quand on le pose tout près de son oreille.

Un ciel chargé d’orages

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L’air était devenu si lourd. Pourtant à première vue rien ne semblait avoir changé. Les anciens disaient qu’un ciel rouge était signe de guerre. Je ne dirai pas cela de celui de ces deux derniers soirs : sans étoiles, masqué par un voile austère de couleur taupe ; l’indéfinissable planait sur toute chose. Et si le ciel n’était que le reflet de ce que la terre lui renvoie de peurs, de souffrances ?

Indéfinissable… comme ce virus hier encore inconnu par la population générale, et qui prend désormais une place si grande dans nos vies.

Mais déjà le ciel se charge. Il suffit d’ouvrir son poste de télévision : cumulonimbus, cisaillement de l’air, l’orage gronde.

C’est quand ton cœur est touché que ton esprit doit rester clair pour voir loin.

Nous nous pensions si forts, à l’abri dans notre monde moderne, pourtant l’infiniment petit peut faire trembler toute une planète.

C’est en temps de crise, en temps de guerre, que l’être humain se révèle dans le meilleur comme dans le pire, que l’âme humaine se décline en grandeur ou petitesse. Nous voilà bousculés dans nos fondements, nos résistances, nos lâchetés. Preuve en est l’altruisme et l’héroïsme des médecins face à l’égoïsme de certains. De quoi donner matière à réflexion et humilité.

L’esprit voyage loin

faisons de cette retraite

une réflexion

J’irai vers toi

 

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Tu me diras :  » Maman, regarde ! je peux faire

Un coucher de soleil rougeoyant sur la mer

Ou bien un arc-en-ciel. Rapprocher quand il pleut

Sous une porte cochère un couple d’amoureux.

 

C’est alors que d’un coup j’oublierai mes misères

Je me ressoucerai comme feu à la terre

Comme poumon à  l’air, comme l’aimant au fer

Comme sel à la mer et l ‘enfant à sa mère.

 

 

 

Une drôle de guerre

Liberté chérie

combien tu prends tout ton sens

si on te limite

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La guerre, je ne l’ai pas connue autrement que par les récits de nos aînés.

J’ai pu saisir, dans leurs propos, la gravité qui s’imposait dans le pays par la mobilisation générale. Ce que la population a pu vivre à cette époque : la peur des bombardements, les queues devant les boulangeries, les tickets de rationnement, le couvre-feu. Des bribes de conversations me parvenaient, et ces témoignages avaient la gravité que porte loin la mémoire de celui, celle, dont le vécu a connu la peur.

Dans mon souvenir de petite fille, il y avait cet obus qui avait traversé l’unique chambre de l’appartement et qui avait failli tuer mon père ; la fuite avec la charrette vers un endroit plus calme, moins atteint par les bombes ; l’hébergement provisoire et de fortune avant le retour anxieux dans son chez soi.

Les fleurs qui s’éveillent au printemps captent en priorité l’eau et la lumière.

Heureusement, les enfants aussi…

Je ne sais pas ce que les enfants d’aujourd’hui retiendront de cette drôle de guerre, car ce virus inconnu jusqu’à maintenant  en est bien le précurseur.

Experts en virologie, chercheurs, professeurs de médecine, politiques, traquent l’ennemi dans toutes ses particularités et facettes : prélèvement, isolement, mais aussi recherche d’un vaccin ou de médicaments antiviraux ; ils doivent s’adapter au jour le jour. Il n’y a rien de plus masqué, de plus fuyant qu’un virus…

On isole, on inspecte, on convient de stades pour contenir l’ennemi… un, deux, trois, mais pas soleil au bout du compte. On ferme les écoles, les commerces, les musées…

Mondialisation, capitalisme financier, les marchés s’affolent…

Les médecins manquent de masques ( pourtant les premiers concernés, exposés), les personnes fragiles ou malades aussi. Pénurie ? Manque de vigilance, d’organisation ? Le gel hydroalcoolique manque également. Les mesures préventives son essentielles : le lavage de mains, les distances à respecter, la civilité, mais cela n’empêche pas les supporteurs, les footeux, de se regrouper à l’extérieur d’un stade.

Il y a bien l’expérience de la Chine, puis celle de l’Italie…

La maladie rend humble. La peur de la mort aussi. L’avenir nous dira nos erreurs, nos manquements. Mais pour l’heure, nous sommes en plein dedans.

Les enfants d’aujourd’hui seront demain les témoins de cette drôle de guerre.

Je le cherchais dehors il était en dedans

Il a créé la terre il a créé le monde

Et tout dans l’univers est horloge féconde

Soleil et pluie scintillent de même lumière

Dans le regard des hommes habitent ciel et terre.

 

Tous les réseaux convergent pour me parler de Dieu

Paraboles et mystères appellent de leurs vœux

Les vannes de l’amour qu’un cœur peut contenir

Il suffisait d’ouvrir et ne plus retenir

Ce précieux message en nos cœurs accueillir.

 

Je le croyais vieillard il était hors du temps

Je le cherchais dehors il était en dedans

Au cœur de tous les cœurs il attendait patient

Que l’homme trouve enfin ce qu’il cherche pourtant

Aux croisées des chemins depuis la nuit des temps.