Célestes sont les voix qui portent l’indicible

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Dans l’immense et l’infime, aux confins de l’étrange

Il est partout, partout, m’a révélé un ange

Dans le matin frileux, le crépuscule ardent

Dans l’opale irisée d’une larme d’enfant.

 

Il est partout, partout, m’a révélé un ange

Dans l’immense et l’infime, aux confins de l’étrange

Dans le rideau de pluie que traverse le jour

Ces lueurs perlées d’un elfe épris d’amour.

 

Célestes sont les voix qui portent l’indicible

Aux portes du poème écrit dans l’invisible

L’éternité s’exprime à travers le vivant

Entre nos yeux mi-clos œuvrent tous les printemps.

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Autour de l’écriture

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Écrire !

Pour oublier ses peurs

Et les ombres qui s’éternisent

Pour sur la marelle des mots

Gagner son soleil

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Un livre c’est un peu comme un enfant : on le rêve, on le conçoit, on le porte, on le met au monde, on le couve un peu et puis … on le laisse vivre sa vie.

Les librairies sont remplies de livres orphelins, nés de parents inconnus, qui attendent d’être adoptés.

On peut toujours coucher ses pensées sur papier cela ne les fera pas dormir pour autant.

Quand il n’y a pas de mots il reste la poésie et la musique les deux échappées belles au silence

On écrit quand on n’a plus assez de temps devant soi pour se taire, encore moins pour être deviné.

L’écriture est feu, la poésie est braise.

L’écriture, un traumatisme pour la pensée, la déchirure d’une mise au monde.

L’écrivain est chef d’orchestre lorsqu’ il dirige harmonieusement la petite musique de l’écriture.

Les mots inexprimés me semblent comparables à la charge d’un orage, une pluie aux pleurs fous.

Les livres qui sentent bons fleurent la poésie.

Tout est écrit ou rien n’est écrit entre les deux il y a un livre qui se pense.

Écrire juste pour retirer du silence au silence.

L’écriture n’est pas un but mais l’effet d’une cause qui dépasse notre entendement.

Écrire c’est tracer des ponts entre les solitudes.

Écrire c’est se réinventer.

Écrire ne me rapproche pas de toi, écrire ne m’éloigne pas de toi ; l’écriture n’est pas une distance.

 

 

 

Elle a dit : « Il vous faudra pousser des portes. »

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Elle a dit : «  Il vous faudra pousser des portes »

Pousser des portes…

Au risque de se retrouver face au vide

Pousser des portes…

Au risque de ne jamais franchir la bonne.

Car l’espérance n’est pas derrière la porte, non elle est devant, dans le fait même d’avoir encore des portes à pousser quoi que l’on puisse trouver derrière…

Un souffle linéaire

Prolongation du temps

Tous en partance

L’unique voie entretenue par son propre mouvement

Ubiquité

La vie éclot

La moisson sera bonne

Un déplacement d’air

Seule à ne pas être dans le tourbillon

Elle sait

Certains trains ne partent jamais

Statique elle attend :

Une visibilité

Une illusion

Une espérance

Pousser la porte

Des mille et une saisons.

Elle attend sous la terre que le jardin l’espère

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Vivace elle n’est pas morte

Elle attend sous la terre

Que le jardin l’espère

Vivace elle n’est pas morte

Et reviendra plus forte

Si son rêve la porte

Au-delà de la porte

Du monde des ténèbres

Des athées et des guèbres

Superbe est sa candeur

À sortir avant l’heure

Homme n’écrase pas

Sous le poids de ton pas

Son ardeur à percer

Les dernières gelées

La pluie et la lumière

Ont brisé ses barrières

La voilà printanière

Et n’accepte de suaire

Que mousses et bruyères.

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Quelques haïkus… quelques photos…

Voyage intérieur

Dans les espaces infinis

Où souffle l’esprit

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La vie par elle-même

Est une méditation

De pleine conscience

Isigny

C’est avec le doute

Qu’il faut travailler la tourbe

Où croît le mystère

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C’est en remontant

Le gouffre de tous les manques

Que la lumière pleut

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Il faut composer

Le destin trace un chemin

Avec le hasard

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Les hommes sont fous

Il est temps que les enfants

Refassent le monde

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Sait-il seulement

D’où il vient où il s’en va

Notre ami le vent?

Appareiller aux berges du beau du grand et de tous les possibles

 

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S’émerveiller…

Du jour neuf

Insouciant

Du réel

Et non encore

Traversé

Par l’épaisseur du temps.

Attraper…

La lumière

De l’aube

Y glisser

Avec pour seule attache

Sa voile

Bombée d’immense.

Traverser…

Les étendues

Désertées

Par la mémoire.

Poser…

Sur l’intangible

Ses yeux d’aquarelle

Noyés d’océan.

Appareiller…

Aux berges

Du beau

Du grand

Et de tous les possibles.

Tel l’oiseau dans son vol sur la fleur agitée

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C’est un nom qui revient se perdre sur mes lèvres

Recherchant un baiser resté inassouvi

Un désir que le temps avec des mains d’orfèvre

A ciselé le jour pour mieux briller la nuit.

 

En gardant le meilleur de ce qui nous obsède

Ce temps qui en son sein porte tous les remèdes

Est-ce un rire d’enfant dont l’écho s’éternise

Ou la fuite du temps qu’un rien immobilise ?

 

Le baiser ne sera ni reçu ni donné

Sur l’objet de désir la douleur est passée

Tel l’oiseau dans son vol sur la fleur agitée

Il reste suspendu aux lèvres du passé.

L’illimité aux lèvres muettes

Nous faisons l’expérience du réel tout le temps de notre vie, ensuite nous passons dans l’inouï.

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Quand les équilibres

Ne sont pas respectés

Comment pourrions-nous enfermer

Dans la même équation

Le temps de la vie

Et celui de l’après

 

L’espérance ne peut y suffire…

 

Au seuil de la grande inconnue

Seule la mitose

Pourrait répliquer

La fulgurance

Dans l’inouï

 

L’inconnu a toujours une longueur d’avance et son espace est illimité.