Un grain de sable
Une poussière
La roue dentée se grippe
Puis c’est tout l’engrenage
Qui perd sa fluidité
La main appréhende le crayon
Il glisse sur la feuille blanche et lisse
D’étranges arabesques se dessinent
Écrire pour ne rien oublier.
Adélaïde a l’âge où les souvenirs s’échappent. Cela lui est venu de manière insidieuse. Sa mémoire semblait vouloir jouer à saute-mouton avec les noms, les lieux, les dates, et cela n’avait rien de ludique à ses yeux. Bien au contraire ce cumulet de l’esprit en recherche désespérait Adélaïde.
Écrire pour se souvenir des choses déjà oubliées.
L’écriture tend sa main silencieuse à l’autre, à cet autre qui s’efface déjà dans les couloirs du temps.
Une photo
Une musique
Un livre oublié
La poigne est ferme et puissante, le crayon bien en main. Dans cet acte de saisir il y a déjà une volonté, une intention d’en découdre avec l’autre. Ce trop absent.
Les mots se cherchent
Ils bataillent
Puis se rangent
L’écriture s’érige en langage…
quelle belle description/analyse
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Merci Brigitte 🌹
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Comme ce beau ton texte ! J’ai beaucoup adoré ta plume.
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