
Il y a les jours, les mois et les années, les dates qui pèsent plus lourd et que le temps ne peut plus soulever, alors ceux qui restent les supportent et puis… il y a la musique. Elle éclaire tout, sans aveugler car sa lumière n’est pas de ce monde. C’est à elle que je confie les secrets de mon cœur…
C’est comme un amour, quand il est assez grand pour contenir l’infini. Aussi, elle et moi, nous nous devons un respect mutuel. L’accord est parfait.
Chaque jour, je lui dis un grand merci pour la joie qu’elle me donne. Elle ne m’en veut nullement de mes maladresses et ne porte aucun jugement sur mes choix. Le plaisir est gratuit, la récompense immense.
Tout le monde connaît cette citation de Friedrich Nietzsche : « La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. »
La musique ne devrait pas être un choix, elle qui participe à l’essence même de l’être ; elle le construit, le grandit, lui donne respiration et autonomie.
En voulant me rapprocher, comprendre davantage celui à qui j’ai donné la vie, je me suis façonnée autre, et par là enfantée, même si différente. Mon cœur s’est agrandi, ouvert davantage… il a retrouvé la puissance du cœur enfant. La musique a ce pouvoir d’expansion de l’être.
De façon presque insidieuse, mais merveilleusement insidieuse, elle s’est glissée dans ma vie, dans mon quotidien. D’abord petite joie puis de plus en plus essentielle, elle a grignoté du temps sur la poésie, la lecture, et sur tout ce qui peut donner plaisir à l’existence.
Ce soir, je veux encore la remercier de m’accepter de rester son élève, et de me soutenir.