Cela fait bien longtemps mon âme n’attend plus
Ce bruissement de feuille, ce souffle suspendu
Cet accompagnement au seuil d’un autre monde
Cette aura libérée d’une âme vagabonde.
Combien elles étaient sœurs dans cet envoûtement
Chaque soir à même heure aspirant au moment
Où deux âmes enlacées dessous le firmament
Mêlent au doux éther ivresse et sentiments.
Pas besoin de la nuit pour déflorer le rêve
Chaque jour la marée dépose sur la grève
Son limon de regrets, de souvenirs vaincus
Et la vague épuisée de nos amours perdus.
Cela fait bien longtemps mon âme n’attend plus
Ce bruissement de feuille, ce souffle suspendu.