Mon souffle, mon apnée

 

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Ondes universelles

Briques de l’infini

Qui caressez nos vies

Comme pluie sur du verre

Mon souffle, mon apnée

Pour quelle destinée

Mon esprit est coiffé

Que mon corps ne sait pas.

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Une année se termine… les roses ont des épines, mais sont de jolies fleurs

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Une année se termine… Ami, as-tu compté

Tes peines et tes joies sur ton calendrier ?

As-tu fait de tes jours, de tes mois, de tes heures

Des semailles d’amour, des moissons de bonheur ?

 

A l’urgence de vivre, aux plaisirs du savoir

N’as-tu pas sacrifié ton premier des devoirs

Prendre soin de ton âme un peu plus chaque jour

Élargir ta conscience et son besoin d’amour ?

 

As-tu bien remercié du lever au coucher

De par ton corps de chair te mouvoir, respirer…

Changé en mélodie les sons qui te parviennent

Et nourri d’émotions ton cœur quoi qu’il advienne ?

 

Quand ton ami blessé n’as-tu pas oublié

D’être sans l’envahir présent à ses côtés

As-tu fait honorable amende de pardon

Si tu étais l’objet qui assombrit son front ?

 

Aux multiples facettes une année le miroir

Un bout du fil d’Ariane une ode à ton histoire

Si tu peux t’y mirer chaque année fera trace

Mais si tout peut changer, jamais rien ne s’efface.

 

Pour celle qui arrive quitte à marquer ton cœur

N’oublie pas que la vie chaque jour naît et meurt

Et que tu peux choisir au pire le meilleur

Les roses ont des épines et sont de jolies fleurs.

De métamorphose en métamorphose

 

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Est-ce pour nous dire combien nous sommes périssables que nous allons de métamorphose en métamorphose, sans pouvoir rien retenir de ce que nous perdons en chemin ?

Ne sommes-nous pas les redevables de ce passé qui nous absorbe, ce présent qui nous traverse, et de ce futur qui nous presse et nous aspire ? Nous nous appartenons si peu.

Qui d’autre que la vie pour nous pousser à accomplir cette croissance en nous-même, dont nous ne pouvons nous affranchir, qui nous échappe et nous maintient.

A chaque poussée de sève nous tentons de saisir l’impérissable, tout en sachant la chose impossible. Il fallait des œillères à la peur pour dans cette croissance maintenir et la dormance et l’éclosion de l’être.

Est-ce cela vivre… Épeler le mot vie syllabe après syllabe, quand nous savons qu’il contient déjà en lui celui de l’adieu ?

Au soir de Noël

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Quand la nuit commençait à tomber, signant ainsi la fin de la journée, j’étais triste, même petite fille j’étais triste. Noël s’éloignait déjà… Cela commençait pendant le repas du midi. Je n’ai jamais réussi à vivre la journée dans la même joie jusqu’au bout. Il aurait fallu que le temps s’arrête, un peu avant, le matin par exemple ou la veille car ce qui n’est pas encore possédé est tellement plus précieux, étant de l’ordre de l’inaccessible.

Les cadeaux que je pouvais recevoir ne comblaient en rien la perte du merveilleux de l’attente, du rêve, de toute cette effervescence, de la magie née du mystère autour de la Nativité.

Quel que soit l’âge, parents, grands-parents, tous prennent leur bain de jouvence, redeviennent le petit enfant qui attend quelque chose de particulier, quelque chose qui n’arrive qu’une fois dans l’année, qui éveille l’âme. Cela tient du divin, du sacré, du magique, de l’incommensurable.

Fresque du souvenir est l’indicible soleil aux premiers jours d’hiver qui se pose au cœur de toute chose. Le miracle est là pourtant nous ne savons pas, mais nous entrons dans le mystère, nous, témoins silencieux.

Je n’ai jamais aimé quand la nuit commençait à tomber sur le jour de Noël.

Te reconnaître

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Dans la fleur qui éclot et dans l’enfant à naître

Dans le regard du chien qui retrouve son maître

Au plus profond des mots, dans l’encre et dans la sueur

Du poème égaré le manque annonciateur.

 

Dans les yeux des amants que la joie réunit

L’espace d’un instant ouvert sur l’infini

Passer le jujubier, franchir l’inconnaissable

Retenir de l’azur la couleur ineffable.

 

Dans le chant du ruisseau, cascade du matin

Quand l’oiseau y ébroue son grelot de chagrin

Dans le baiser volé à l’étoile filante

Le vœu non prononcé à l’éphémère amante.

 

Quand la senteur de l’herbe si fraîchement coupée…

Exhale, unit à l’air, sa fragile épopée

Quand le sel de la mer, sur ma peau, déporté…

Laisse des arabesques aux cristaux argentés.

 

Dans la pluie attendue par la terre assoiffée

Au prince d’un seul jour à la bergère aimée

Et puis dans cet espace où ton rire se fait

L’écho d’une promesse.

Aimer n’est pas tenir

 

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Pas question de perdre le lien

Pas question de lâcher ta main

Pourtant aimer n’est pas tenir

N’est pas tenir, ni retenir.

 

Si par amour j’ai su le faire

Au temps de ton passage sur terre

Pour ton envol… t’accompagner

Sans te contraindre ou te freiner.

 

Il me faudra encore du temps

Sur mes doigts compter les printemps

Puis les délier, puis les ouvrir…

Paumes des mains au ciel ouvrir.

 

Mes lèvres soufflent une mappemonde

Sèment les graines d’un nouveau monde

Le vent éparpille l’esprit

De cette fleur devenue fruit.

 

Au gré du vent… suivre ta trace

Me laisser glisser dans ta grâce

Te laisser suivre ton chemin

Telles ces graines hors de ma main.

 

 

Du cœur des lumineuses

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 » Malheur à moi qui ne sais pas écrire de la musique »  Christian Bobin

Malheur à moi qui ne connais pas le chant des étoiles

L’inaudible aux vivants

Du cœur des lumineuses

Résonne dans l’immense

Entre nous et le ciel

 

Le vide rempli du manque

Chante son indicible

Lieu d’une union secrète

De la mort au vivant

 

Sont les âmes apaisées

Par le chant sidéral…

Le sol dièse du soleil

 

Et toutes ces étoiles

Avec leur son unique

Qui chantent un destin

 

Dans l’espace sidéral

Ta voix au diapason

Et plus jamais le vide

Ne sera le néant.

La nuit ne serait plus la nuit

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La nuit ne serait plus la nuit

Sans alternance avec le jour

Mais où s’en va mourir l’amour

Privé de soleil et de pluie ?

 

Rejoindre l’indicible amour

Qui engendre tous les amours

Ce que l’infini a touché

Ne peut être désenchanté.

 

Aucun humain pour le ravir

Le remède au mal serait pire

Plus rien ne pourra l’abîmer

Au ciel son amour prisonnier.

 

Il n’a pas retenu sa main

Alors elle a pris son envol

Dans la brume de son chagrin

Un oiseau aux ailes brisées

Sans un cri a frappé le sol.

Le Graal est à ciel ouvert

 

Manche 15 11 2016 023 (2)

 

À remplir les espaces

Nous nous ingénions

Grande est notre impatience

À mêler notre haleine

Au souffle des lointains

Le Graal est à ciel ouvert

Mais nous ne savons plus

Comment boire à la coupe

Sans y tremper nos lèvres

Asséchées de paroles

Quand c’est par l’indicible

Que le mythique vase

Ouvre sur les délices

Notre appétit est grand

Mais notre temps est limité

Et de notre passage

Nous ne laisserons

Au mieux

Qu’un peu de sable

Qui retournera à la mer.