« Ce soir, j’ai des idées nomades, la pensée indocile, le cœur nordique et le souffle boréal. »
Line Rainville
« La tristesse et la peur leur étaient inconnues
Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues. »
Victor Hugo

Nos pensées ont le pouvoir de nous libérer tout autant que celui de nous enfermer. Dans les deux cas le présent est influencé, ce qui a aussi un impact sur l’avenir. Si nous sommes ce que nous faisons, nous sommes aussi ce que nous pensons.
Il n’est pas utopique d’imaginer que les pensées générées par des milliers d’individus forment un égrégore faste ou néfaste, positif ou négatif, sur le monde dans lequel nous vivons.
Un avenir heureux ne peut se préparer dans la peur, la haine, la méfiance, l’obscurantisme. L’homme naturellement est attiré vers le beau et chacun de nous préfère le beau au laid, l’intelligence à la bêtise, le courage à la lâcheté, l’amour à la haine, alors pourquoi ne pas faire de ces sentiments un critère de choix quand nous pensons, parlons, choisissons nos camps.
Dans l’envie, il y a de la vie en réserve, de l’amour en sommeil… tout est là et rien n’est là tant que nous ne l’avons d’abord ébauché par la pensée, élaboré par l’esprit puis éprouvé dans le corps. De cela nous sommes les seuls à en décider. Nous ne changerons pas notre façon d’interagir avec le monde dans lequel nous vivons sans changer notre façon individuelle de penser.
Par la création nous libérons une part intime de nous-mêmes et passons d’un état à un autre, choisi celui-là.
Vois ce nuage de fumée
Qui se délite dans la nuit
C’est le chagrin de ma pensée
Qui fuit de ma tête alourdie.
Elle tombe sous le poids du manque
Car impossible en est l’oubli
Chaque jour sa claque me flanque
Et sa tristesse et son ennui.