Souviens-toi

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Quand tu ne sais pas pourquoi ton cœur est triste

Souviens-toi

Quand tu crois vivre le pire

Souviens-toi

Quand l’avenir te fait peur

Souviens-toi

Quand les ombres te cachent le soleil

Souviens-toi

Quand l’air froid voudrait geler tes ailes

Souviens-toi

 

… Souviens-toi de lui.

 

D’or le sable des grèves

Sépia l’intissé des chagrins

Avant qu’un monde sans couleur

Emprisonne les bleus

Glisser sur le merveilleux

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Tel le vent se déplace

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Tel le vent se déplace

Nous ne laissons de traces

Qu’un battement léger.

 

Qui donc est de passage

Une ombre, un mirage

Un promeneur ailé ?

 

Ou cette âme tremblante

Dessous la flamme ardente

D’un désir avorté…

 

Quelle est donc cette peur

Qui à ton cœur effleure

Les affres de l’oubli ?

 

L’éternel flottement

D’un corps en mouvement

Et son ombre en sillage.

Faire de nos bons sentiments le critère de choix de nos pensées

« Ce soir, j’ai des idées nomades, la pensée indocile, le cœur nordique et le souffle boréal. »

Line Rainville

« La tristesse et la peur leur étaient inconnues

Ils eussent, sans nul doute, escaladé les nues. »

Victor Hugo

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Nos pensées ont le pouvoir de nous libérer tout autant que celui de nous enfermer. Dans les deux cas le présent est influencé, ce qui a aussi un impact sur l’avenir. Si nous sommes ce que nous faisons, nous sommes aussi ce que nous pensons.

Il n’est pas utopique d’imaginer que les pensées générées par des milliers d’individus forment un égrégore faste ou néfaste, positif ou négatif, sur le monde dans lequel nous vivons.

Un avenir heureux ne peut se préparer dans la peur, la haine, la méfiance, l’obscurantisme. L’homme naturellement est attiré vers le beau et chacun de nous préfère le beau au laid, l’intelligence à la bêtise, le courage à la lâcheté, l’amour à la haine, alors pourquoi ne pas faire de ces sentiments un critère de choix quand nous pensons, parlons, choisissons nos camps.

Dans l’envie, il y a de la vie en réserve, de l’amour en sommeil… tout est là et rien n’est là tant que nous ne l’avons d’abord ébauché par la pensée, élaboré par l’esprit puis éprouvé dans le corps. De cela nous sommes les seuls à en décider. Nous ne changerons pas notre façon d’interagir avec le monde dans lequel nous vivons sans changer notre façon individuelle de penser.

Par la création nous libérons une part intime de nous-mêmes et passons d’un état à un autre, choisi celui-là.

Vois ce nuage de fumée

Qui se délite dans la nuit

C’est le chagrin de ma pensée

Qui fuit de ma tête alourdie.

Elle tombe sous le poids du manque

Car impossible en est l’oubli

Chaque jour sa claque me flanque

Et sa tristesse et son ennui.

Revers de joies ou antidote de peines…

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« Ce qui est arrêté par le destin, nul n’a le pouvoir de le changer.»

Euripide

« Dis-moi ce que tu entends par destin, et je te dirai ce que tu vaux, ce que tu feras, ce que tu deviendras. »

Maurice Maeterlinck

Revers de joies ou antidote de peines, le destin se retrouve dans ces choses qui arrivent sans que nous les ayons provoquées.

Le destin nous compose tout autant que nous composons avec lui. Nous interagissons et collaborons ensemble notre vie durant. S’il nous tient serré, entre lui et nous ce n’est pourtant pas un bras de fer. Il reste confronté au hasard des rencontres et à notre soif de bonheur.

Ose ce que tu peux changer, abandonne tout le reste…

Ce qui dépend de nous ne peut nous blesser car nous ne pouvons être dans un même temps le couteau et la plaie.

Elle attend ! Assise derrière la fenêtre. Le destin est pour l’heure tout dans cette fenêtre. Deux possibilités, l’ouvrir ou la maintenir fermée. Ne rien faire c’est laisser la fenêtre close, c’est se priver de ce léger courant d’air qui viendrait parcourir sa nuque et voler dans le voilage. Entre la chambre et le jardin, il y a cette fenêtre et la promesse de ce souffle.

Ou bien rester dans l’attente… c’est confortable l’attente, elle n’est pas très risquée, mais les opportunités ne se représentent rarement deux fois. Que faire ? Laisser cette promesse d’un air printanier transporté du dehors vers l’intérieur avec tous les parfums d’une douce matinée d’avril se perdre à jamais ?

Tout ne se trouve pas être caché dans l’attente. Au contraire des mots qui nous échappent davantage lorsque nous sommes obnubilés à les rechercher, situations et événements doivent le plus souvent être provoqués.

Faut-il mettre un mors au cheval destin afin de le contrôler quelque peu ? Ou est-il entièrement indépendant de notre volonté ?

Mais il est tard et à trop réfléchir, elle a laissé passer l’instant propice. Le soleil s’est perdu derrière les arbres. Le temps a passé si vite… Quelle est donc cette vieille dame qui habite ma maison…

« Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque. À te regarder, ils s’habitueront. »

René Char.

Il a posé sa joue sur sa joue endormie

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Il a posé sa joue sur sa joue endormie

Elle n’a pas ressenti la fraîcheur de la nuit

Juste un tressaillement au contact du soupir

Qui courait sur les lèvres empreintes de désir.

 

Il faut par la pensée exercer ses pouvoirs

Jouer d’éternité la valse des miroirs

Les nuits de pleine lune à l’amour sont propices

Qui parfument en secret les roses et les lys.

 

Ces retrouvailles hors temps sous la course du vent

Passent tous les obstacles et les atermoiements

Cette fois c’est bien lui venu la visiter

C’est son ami le vent qui le lui a confié.

 

Il a posé sa joue sur sa joue endormie

Elle n’a pas ressenti la fraîcheur de la nuit.

Dans la main du silence

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L’heure était à l’intime. Tout s’intériorisait, les êtres et les choses. Un manteau bleu intense recouvrait maintenant l’océan pacifié, à peine quelques ondes fléchées d’ocre persistaient çà et là, souvenir d’un crépuscule flamboyant.

Le parc se vidait de ses visiteurs. Les fleurs encore enveloppées de la tiédeur du jour diffusaient le parfum suave des filles de la nuit.

Dans un enclos de verdure protégé par un épais bosquet, à l’abri des regards indiscrets, deux silhouettes attentives l’une à l’autre, échangeaient leurs secrets. Pas question de quitter la cachette, d’ailleurs il n’y avait plus personne pour venir les débusquer. Ces deux âmes intimement liées, de leurs doigts entrelacés confondaient leurs éthers, et tout leur être participait d’un même corps. Le temps ne comptait plus, ni le jour ni la nuit dans l’instant suspendu. Qu’importe à présent qu’ils soient condamnés à errer dans les enfers, tels Paolo et Francesca, ils ne pouvaient plus échapper à l’emprise du baiser. L’heure unifiait, pacifiait ses couleurs à la couleur bleue de l’amour pour mieux s’évanouir, laissant seuls ces amoureux œuvrer dans la main du silence.

— Restons ici si vous le voulez bien…

 

Dans la main du silence

Les amoureux de l’ombre

Voyagent loin des mondes

Ternis au plein soleil

La nuit sert à cela

Préserver la clarté

Sublimer la beauté

Forteresse imprenable

Des amours au cœur simple

Qui n’ont que leurs regards

Pour épuiser les astres

De leurs rêves d’infini.

Derrière le voile

 

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Les nuages aujourd’hui ont drapé sur la toile

Transparente du ciel un obscurcissant voile

Plus de voûte azurée, astres, constellations

Disparus de ma vue et de mon horizon.

 

Pourtant rien n’a changé… tout est resté en place

Ôtée de ma vision la carte de l’espace

Avec tous ses repères me reviendra demain

Mais surtout d’ici là ne lâche pas ma main.