L’estran est déserté.

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L’estran est déserté

De ses amours de sable

Figé dans l’ineffable

L’esprit est vagabond

Il erre hors la saison

Les voyez-vous passer

Ces âmes du passé

Ces frêles libellules

Bleuies de crépuscules

L’espace d’un instant

Un arrêt près du banc

Avant que l’océan

Et le ciel se fondent

Au seuil d’un nouveau monde

Le cœur est à l’étale

Tangente d’horizon

Sur la nuit qui s’étale

L’été a ses passions

L’automne ses raisons

Sont les amours d’été

Et l’estran déserté.

 

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Entre mon piano et moi c’est une histoire d’amour…

piano le 24 MAI 2016 005

Entre mon piano et moi c’est une histoire d’amour…

 

 » La musique est un moyen qui nous relie d’ici-bas à un au-delà »

Jun Kanno

« Objets inanimés, avez-vous donc une âme Qui s’attache à notre âme et la force d’aimer ?… »

Alphonse de Lamartine

 

Je suis entrée en musique comme on entre en religion avec le silence et les vacarmes des âmes blessées et cette intuition de l’impalpable qui jouxte à l’éternité.

Le chemin des choses se croise avec celui des êtres, et qui pourrait se targuer de connaître celui que prend la souffrance et l’amour, dans la mouvance du temps. Aucune limite ou perfection à atteindre dans ce cheminement qui ne nous appartient qu’en partie.

Dans la musique : mes embellies, rêveries, envolées, mes soupirs, mes pauses, mes murmures, mes silences et mes fracas, mes espérances et désespérances, ont trouvé leur écho.

piano le 24 MAI 2016 005Elle qui touche à l’indicible… les plus beaux poèmes c’est la musique qui les écrit.

 

 

Nous draperons de bleu les contours de l’immense.

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Nous draperons de bleu

Les contours de l’immense

Les fissures du manque

Retiennent les adieux.

 

Cette oraison céleste

Dans l’azur prendra vol

Divine tessiture

À mon cœur ébloui.

 

Traversée d’infini

La joie hors sa matrice

Répandra à l’envi

Sa part d’éternité.

 

Quand le ciel s’ouvre ainsi

Les astres peuvent chanter

Rien ne saurait égaler

Le son de ta voix.

 

Un soir d’été ou « La vie ne dure qu’une journée »

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« Je me sens toujours heureux, savez vous pourquoi?

Parce que je n’attends rien de personne.

Les attentes font toujours mal, la vie est courte.

Aimez votre vie, soyez heureux, gardez le sourire et souvenez vous:

Avant de parler, écoutez.

Avant d’écrire, réfléchissez.

Avant de prier, pardonnez.

Avant de blesser, considérez l’autre.

Avant de détester, aimez et avant de mourir,

Vivez  »

William Shakespeare.

 

La vie ne dure qu’une journée.

Et puisque nous sommes encore en été…

Il y a eu :

La douceur de l’aube grise

Le naïf soleil posé sur la toile bleue de l’enfance

La brume qui cache l’horizon

Et celle plus chaude qui dessine des vagues sur les blés encore tendres

Le plein soleil de midi

La chaleur qui appelle l’ombre

Les menaces d’un ciel fiévreux

L’orage qui gronde

Qui s’éloigne

Qui revient

La pluie bienfaitrice et l’odeur de la terre un peu fumante

Les petits cratères laissés au sol

Et nos blessures, jamais assez enfouies, qui remontent à la surface

L’accalmie quand tout retombe et se lasse

Les regrets de n’avoir pas assez aimé, dansé, vécu

Aspirer à la tranquillité d’un crépuscule doré

Se dire que la nuit n’est jamais si noire qu’elle n’y paraît

Rêver à d’autres soirs, d’autres journées

Filer tremblante dans l’ombre d’une étoile

 

Avec l’éternité au bout du bout et ce silence où se perd notre souffle.

 

 

Une pensée m’est venue…

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Une pensée bizarre à midi m’est venue

Une idée qui surgit quelque peu incongrue

Qu’on se demanderait si elle vient de la tête

Ou bien télescopée par une autre planète.

 

C’était à ce moment où le manque creusait

En dedans de mon ventre un douloureux abcès

Souviens-toi m’as-tu dit du garçon, du bébé

Qui a laissé la place à l’homme que j’étais.

 

Ce garçon, ce bébé, tu ne l’as pas pleuré

Chaque étape de vie le faisait évoluer

Quand tu ne le « voyais plus » pourtant il était

Et mon âme aujourd’hui, elle, ne t’a pas quitté.

Rose Trémière.

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Fleur de l’absence

Fleur de silence

Entre fini

Et infini

Rose trémière

Ombre et lumière

Au mur de pierre

Redonne vie

Dans un murmure

Brise l’armure

Perce au jour

Secrets d’amour

Des vieilles âmes

Endormies.

 

Au pied du mur

Du vieux cimetière

Une trémière

Ombre et lumière

À l’élégance

Sans la fragrance

Âme solitaire

Entre fini

Et infini

Contait la vie.

 

Elle marche…

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Elle marche ! comme pour remercier le ciel d’être en vie.

Elle marche et depuis quelques jours sa marche n’est pas un simple avancement, une propension à se déplacer.

Elle marche de tout son être, dans un élan qui ne craint pas la fatigue.

Elle marche et, se faisant, elle ne regarde pas seulement ce qui lui tombe sous les yeux, elle voit ce qu’elle n’avait jamais su regarder.

 

En ce mois d’août la ville est calme et chez elle aussi c’est le grand calme. Elle qui a donné tout son temps pour les autres, pour la première fois de sa vie peut-être, elle peut prendre un peu de ce temps pour elle. Demain, les enfants reviendront et elle sera accaparée à nouveau. Elle pense que c’est tout naturel et cela n’est pas un problème, mais pour l’heure elle découvre sa ville.

 

Elle marche et cette toute nouvelle curiosité lui donne de la joie. L’enfance n’est pas la seule période à l’épanouissement et à l’éveil.

 

Il aura fallu tous ces derniers événements pour que ses yeux s’ouvrent sur ce que l’habitude avait si bien lissé tout autour d’elle.

 

Elle marche et il y a du pèlerin dans cette démarche-là. Elle découvre sa ville, des petits détails d’architecture qu’elle n’avait jamais remarqués avant. Les belles maisons anciennes, la beauté des parcs et jardins avec leurs fleurs aux noms extravagants. Elle admire les églises et pour la première fois sans que le but soit d’y entrer seulement pour prier.

 

Elle marche et s’émerveille et c’est une autre façon de prier. Elle n’analyse pas ce qu’elle est entrain de vivre, ses yeux sont des fenêtres ouvertes sur le monde, et qui donnent sur son âme, claire et pure. Ses yeux sont sans âge parce que l’âme n’a pas d’âge ; c’est aussi simple que cela, le temps ne passe pas sur l’infini.

 

Peu importe si les choses ont changé ou si c’est son regard à elle qui les transforme. Elle sait que la vie est mouvement.

 

Elle marche ! comme pour remercier le ciel d’être en vie.

 

À Georgette.

 

 

 

 

 

Il nous faudrait ce bleu.

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Il nous faudrait ce bleu

Avant que sonne l’heure

Avant que sous nos yeux

S’éteignent nos aurores

Il nous faudrait ce bleu

Pour croire encore au ciel

Pour ne pas regretter

Les midis au soleil

Et toutes ses merveilles

Que nous avons aimées

Qui ne peuvent mourir

Puisqu’elles auront été

Il nous faudrait ce bleu

Au jour du grand départ

Pour que notre regard

Se noie dans leur regard

Qu’il teinte aussi de bleu

Notre nuit dans les cieux.

 

 

Bien sûr…

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Bien sûr vous ne pouviez rien faire

Bien sûr ma cause était perdue

Rien ! ni suppliques, ni prières

Ne peuvent en or changer le fer

Il faut un vainqueur, un vaincu

Qui a gagné, qui a perdu ?

Cela aussi reste un mystère

À voyager en plein transfert

On ne sait plus si le brouillard

Est dans la tête ou dans les phares

Maintenant que l’eau a coulé

Sans que le cœur ne soit noyé

Il pleure beau sur mon chagrin

Quand il est mêlé de lumière

Le rideau formé du crachin

Semble sortir du réverbère

Et l’illusion a ses raisons

D’avoir à servir nos passions.