J’ai vu l’or du levant
Dans le matin fébrile
D’un monde nouveau-né
Vierge du pas des hommes
Et de leurs Dieux sans Dieu.
J’ai vu l’aile de l’oiseau
Dans l’azur frémissant
Sous la poussée du vent
Faire chanter les blés.
J’ai vu l’éternité
Épouser l’éphémère
Murmurer au silence
Les secrets de la vie.
J’ai vu l’or du levant
Écrire ton absence
Au bleu de l’infini
Union crépusculaire
Du ciel et de la terre.