… La surface de l’eau moirée de soleil, ses remous, finirent par l’hypnotiser et, cotonneuse, elle laissa errer sa pensée ; une de ces fugitives, qui ne vient à l’esprit que dans la transe d’un demi-sommeil.
– Quel jour de la semaine tomberait son dernier matin; quel serait le dernier livre qu’elle tiendrait entre ses mains; du sucré, du salé ou de l’amer, quelle ultime saveur à sa bouche?
Un oiseau venu se poser à quelques centimètres de sa serviette la sortit de sa rêverie. Elle en admira les couleurs sans plus bouger autre que le regard de peur que l’oiseau ne s’envole, mais celui-ci échappa aux yeux bleus dans un battement d’ailes à peine perceptible.
Cet interlude lui fit perdre le fil de sa pensée.
Il y avait tant à voir, elle aurait aimé fixer le moment, en faire un tableau.
à suivre…